7e journée franco-belge de droit pénal - Le financement du terrorisme
Quel point commun entre une mère de famille qui envoie un chèque à son fils parti en Syrie et une multinationale qui – à coup de pots de vins - assure sa sécurité sur un théâtre d’opération terroriste ? Le financement du terrorisme, thème de la 7ème journée franco-belge de droit pénal.
Lutter contre le financement du terrorisme implique de savoir comment ce dernier se finance, pour ensuite tenter de trouver des parades efficaces. L’idée est de réprimer le terrorisme à sa source – et empêcher ainsi un passage à l’acte – en attaquant le cœur du système : son financement.
Si le financement du terrorisme est protéiforme, il convient également de s’interroger sur l’opportunité d’une telle lutte lorsque le terrorisme se veut low-cost aujourd’hui : point n’est besoin de beaucoup d’argent pour, en solitaire, faire un maximum de dégâts avec une camionnette ou une arme de guerre.
Enfin, question dérangeante, la lutte contre le terrorisme n’est-elle pas trop liberticide au sens où elle implique des contraintes de plus en plus importantes pour différents acteurs économiques qui n’ont pas pour cœur de métier d’être des auxiliaires de justice ?
Alors lutter contre le financement du terrorisme : oui, mais encore…. ?
De la rencontre entre universitaires belges et français, entre praticiens et chercheurs, entre européanistes, internationalistes ou pénalistes, l’analyse sera riche et féconde, tournée vers un seul objectif : n’est-il pas temps de repenser la lutte contre le financement du terrorisme ?